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La Via Allier ? Un de mes meilleurs souvenirs à vélo !

La Via Allier ? Un de mes meilleurs souvenirs à vélo ! (juin 2020)

La Via Allier ? Un de mes meilleurs souvenirs à vélo !  

En juin 2020, je récupère le vélo d’un ami et dès le weekend suivant, je m'aventure en vallée de Chevreuse. Ivresse. Modérée quand même parce que je constate que sans un itinéraire balisé, on s'égare bien et on croise beaucoup, beaucoup de voitures. Dès le weekend suivant, je découvre les véloroutes. Et le Vexin. Quelques mois plus tard, je m'aventure non plus à la journée, mais pour le weekend. Pour la nuit ? Petits hôtels, chambres d'hôtes ou tente. Bientôt les weekends ne me suffisent plus et je prends un jour de congé en plus. Le tour de Bourgogne, la Loire à vélo par petit bout, la scandibérique vers l'est…

 

Mais voilà. J'ai forcé sur le boulot et le médecin trouve que du repos me fera du bien. Trois mois d'arrêt ! Je sens que c'est le moment de partir voir jusqu'où je peux aller, profiter de cette absence de contrainte de temps.  C'est aussi le moment de découvrir d'autres paysages que ceux que je traverse depuis deux ans : Bassin Parisien, côte normande, val de Loire, Picardie, Meuse... Et l’envie aussi de se confronter à un peu plus que les lignes droites et plates le long des canaux ou des rivières qui sont nombreux dans ces régions.

 

À l'été 2022, c'est sur le site de France Vélo Tourisme que je repère la Via Allier. Il y a tout pour me plaire. La variété des paysages depuis la plaine du côté de Nevers, des collines avant la grande Limagne, les gorges enfin qui promettent des paysages de montagnes sans la souffrance des grands cols. Un trajet ambitieux - 455 kilomètres - mais où je vois des gares tout le long en cas de coup de mou. Des villes aussi, sur le trajet ou à proximité. Clermont-Ferrand que j'adore, Vichy ou Moulins que je ne connais pas encore. Issoire où je me souviens d'une visite éblouissante de la cathédrale. Des souvenirs d’enfance et de vacances itinérantes sur les routes à l’époque bien peu fréquentée de la France de l’intérieur. Un goût qui m’est resté.

Voilà, c'est décidé, je vais partir pour Nevers et remonter l’Allier.

 

La Via Allier, préparatifs.

 

Un départ en vélo c’est une routine bien rodée. Une fois l’itinéraire choisi et le billet aller réservé, je prépare les sacoches la veille. Dans l’une : 2 maillots pour rouler, un de plus pour la nuit, short et pantalon de rando, chaussettes de vélos, sous-vêtements, espadrilles, un peu de lessive en poudre, les basiques de la trousse de toilette et l’ordinateur. Je n’ai pas pesé mais ce n’est pas bien lourd. Et dans l’autre : tout ce qui se mange, plus un crayon et les papiers. C’est léger aussi. Aucun matériel de secours – je compte sur ma bonne étoile, et sur des pneus bien gonflés. Un jour, c’est sûr je vais vivre une « galère ». On verra comment gérer le temps venu.

 

Un des challenges de ce voyage, c'est la planification des nuitées. Cependant, là aussi je suis rodé. Sur Francevelotourisme.org j’utilise la fonctionnalité qui permet de diviser le trajet en étapes égales puis je repère sur googlemaps les lieux où tombent les haltes. J’agrandis alors et je cherche aux alentours tous les hébergements possibles qui m’éviteront de sortir trop loin du trajet. Réservations par téléphone afin d’éviter à l’hôtelier et à moi les frais des plateformes.  

Entre l’immense chambre du château de Villars à Villeneuve sur Allier et la chambre rustique avec une vue magnifique sur la vallée tout en haut de l’hôtel du Val d’Allier à Monetay-sur-Allier, je n’ai jamais été déçu et tout au long du trajet j’ai pu trouver, malgré la haute saison, des endroits où m’arrêter.